JAMES BKS
As he was studying in the US, James BKS got interested in music production and created his first beats. He managed to catch the ear of many hip-hop artists, and got signed on Akon’s imprint, Konvikt Muzik, then universal music. Working there behind curtains, he produced some tracks for major acts, like Snoop Dogg, Diddy, and french rap stars Booba and Soprano. But staying into the shadows got him frustrated. « I was not in charge of my music anymore ». He learned a valuable lesson: « best ideas come from frustration ».
Version française
A l’image de son single « Kwele », les compositions de James BKS dessinent une exploration aussi bien musicale qu’identitaire, entre l’Europe, l’Afrique et les Etats-Unis. Car la vie de James a revêtu plusieurs apparences, comme ces masques nobles et mystérieux de l’ethnie Kwele dont il s’est inspiré. Français d’origine camerounaise, ensuite expatrié aux Etats-Unis, ce producteur de rap puis compositeur de musique de films a toujours fait briller les œuvres des autres grâce à ses créations. Mais aujourd’hui, cet artiste ne veut plus montrer qu’un seul visage : le sien.
En parallèle de ses études aux Etats-Unis, James s’intéresse a la production musicale et compose rapidement ses premiers instrumentaux. Il arrive a séduire des artistes de la scène urbaine, ce qui lui permet de signer sur le label Konvikt Muzik du chanteur Akon, puis Universal Music. Il y travaille dans l’ombre, et produit pour des artistes majeurs du rap : Snoop Dogg, Diddy, Soprano, Booba. Mais ce rôle dans l’ombre le frustre. « Je n’étais plus décisionnaire de ma musique ». Il en tire une leçon : « les idées les plus intéressantes naissent de la frustration ».
James BKS se libère de son contrat avec le label et crée la maison créative Grown Kid avec sa compagne. Il compose alors des musiques de publicités pour Yves Saint-Laurent, Prada et Giorgio Armani, et pour des longs métrages, dont La Taularde avec Sophie Marceau, et Le Gang des Antillais. James souhaite alors développer d’autres projets qui lui tiennent à cœur. La vie lui apporte alors un coup du destin inattendu. James n’avait jamais éprouvé d’attaches avec ses racines camerounaises. Mais lors d’un rendez-vous professionnel, il tombe un jour nez à nez avec son père biologique : Manu Dibango, légende de la musique camerounaise et panafricaine. Sa mère lui avait précédemment dévoilé cette vérité, qu’il avait fuie. Il vit alors une révélation. « Je n’avais jamais embrassé les musiques africaines en étant jeune. Cette rencontre m’a réconcilié avec cet héritage ».
Sa rencontre avec des musiciens africains, notamment Guy Nwogang, percussionniste pour le Soul Makossa Gang, Salif Keita ou encore Stevie Wonder, déclenche un nouveau processus créatif chez James. « Il y a tellement de possibilités en termes de sonorités que cela va être la ligne directrice de mon nouveau projet », raconte-t-il, admiratif. Entre l’Europe, l’Afrique et les Etats-Unis, sa musique raconte au rythme des percussions afro, des rythmiques rap et des accords pop sa recherche d’équilibre. « C’est la réponse à toutes mes interrogations. Je peux enfin m’affirmer, être fier de mes origines, et dire : cette musique, c’est moi ». James BKS est un artiste qui, pour s’affirmer, a dû se découvrir. Il invite aujourd’hui à écouter sa quête personnelle et artistique.